Ana Mathyas
Campinas, Brésil.
Vit et travaille en France.
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Ma pratique explore la matière comme un espace de contact et de mémoire, où le temps se dépose, se transforme et laisse des traces. À travers des installations, des surfaces minérales et photosensibles, ainsi que des dispositifs vidéo et sonores, je travaille avec des processus lents — infiltration, sédimentation, effacement, révélation — qui déplacent l’image de la représentation vers une expérience matérielle.
Issue du Brésil, pays marqué par des processus historiques d’extraction et d’effacement, mon travail s’est d’abord construit à partir de l’image en mouvement. Progressivement, l’image est devenue pour moi une surface d’usure et de friction, un lieu où le temps s’accumule plutôt qu’il ne se raconte. Cette recherche m’a conduite à développer des œuvres où la surface agit comme une archive vivante, traversée par des temporalités multiples : géologiques, historiques et corporelles.
Je travaille avec des matériaux poreux — chaux, pigments minéraux et carbonés, eau, papier, textile, lumière — en accueillant une part d’alchimie et de non-maîtrise. Mes œuvres interrogent les logiques du capital global — extraction, circulation, résidus coloniaux — non comme un discours abstrait, mais comme des forces matérielles qui traversent les territoires, les corps et les images. Il s’agit de créer des situations où le visible ralentit, se trouble, et ouvre un espace sensible pour penser autrement les relations entre matière, histoire et perception.
...
Ana Mathyas vit en France depuis 2020. Issue du cinéma et du design graphique, elle a intégré en 2022-2023 le Post-diplôme Art de l’École des Beaux-Arts de Lyon. En 2024, elle s’installe à Bourré (Loir-et-Cher), où elle fonde son atelier et co-crée Sillon10, un espace indépendant de recherche et d’expérimentation artistique.
Ses travaux ont été présentés dans des contextes tels que le Musée d’Art Contemporain de Lyon, les Laboratoires d’Aubervilliers, le Festival Internacional de Imagen de Valongo (Santos), Videobrasil (São Paulo), l’Ibrida Festival (Turin), le Festival International de Vidéodanse (Bogotá) et la Villa Waldberta (Munich). Elle a également contribué à la conception collective de l’installation Sauna Lésbica, présentée lors de la 35e Biennale de São Paulo. Ses œuvres font partie de collections permanentes telles que celles du Sesc Brasil et du Musée de l’Image et du Son – MIS São Paulo.
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Ana Mathyas
Campinas, Brazil.
Lives and works in France.
My practice explores matter as a space of contact and memory, where time settles, transforms, and leaves traces. Through installations, mineral and photosensitive surfaces, as well as video and sound-based dispositifs, I work with slow processes—such as infiltration, sedimentation, erasure, and revelation—shifting the image from representation toward material experience.
Originally from Brazil, a country marked by historical processes of extraction and erasure, my work initially developed through moving image. Over time, the image ceased to function as narrative and became instead a surface of wear and friction—a site where time accumulates rather than unfolds as story. This research has led me to create works in which the surface acts as a living archive, traversed by multiple temporalities: geological, historical, and corporeal.
I work with porous materials—lime, mineral and carbon-based pigments, water, paper, textile, light—welcoming a degree of alchemy and non-mastery. My works engage with the logics of global capital—extraction, circulation, and persistent colonial residues—not as abstract discourse, but as material forces that traverse territories, bodies, and images. By bringing heterogeneous temporalities into relation, my practice seeks to create situations in which the visible slows down, becomes unstable, and opens a sensitive space for rethinking our relations to matter, history, and perception.
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Ana Mathyas has lived in France since 2020. With an early background in cinema and graphic design, she joined the Post-diplôme Art program at the École des Beaux-Arts de Lyon in 2022-2023. In 2024, she settled in Bourré (Loir-et-Cher), where she founded her studio and co-created Sillon10, an independent space for artistic research and experimentation.
Her work has been presented in contexts such as the Musée d’Art Contemporain de Lyon, Les Laboratoires d’Aubervilliers, the Festival Internacional de Imagen de Valongo (Santos), Videobrasil (São Paulo), Ibrida Festival (Turin), the Festival Internacional de Videodanza (Bogotá), and the Villa Waldberta (Munich). She also contributed to the collective conception of the installation Sauna Lésbica, presented at the 35th Bienal de São Paulo. Her works are part of permanent collections including those of Sesc Brasil and the Museu da Imagem e do Som – MIS São Paulo.
T. +33 6 25 98 67 12
Email. anapaula.mathias@gmail.com
Campinas, Brésil.
Vit et travaille en France.
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Ma pratique explore la matière comme un espace de contact et de mémoire, où le temps se dépose, se transforme et laisse des traces. À travers des installations, des surfaces minérales et photosensibles, ainsi que des dispositifs vidéo et sonores, je travaille avec des processus lents — infiltration, sédimentation, effacement, révélation — qui déplacent l’image de la représentation vers une expérience matérielle.
Issue du Brésil, pays marqué par des processus historiques d’extraction et d’effacement, mon travail s’est d’abord construit à partir de l’image en mouvement. Progressivement, l’image est devenue pour moi une surface d’usure et de friction, un lieu où le temps s’accumule plutôt qu’il ne se raconte. Cette recherche m’a conduite à développer des œuvres où la surface agit comme une archive vivante, traversée par des temporalités multiples : géologiques, historiques et corporelles.
Je travaille avec des matériaux poreux — chaux, pigments minéraux et carbonés, eau, papier, textile, lumière — en accueillant une part d’alchimie et de non-maîtrise. Mes œuvres interrogent les logiques du capital global — extraction, circulation, résidus coloniaux — non comme un discours abstrait, mais comme des forces matérielles qui traversent les territoires, les corps et les images. Il s’agit de créer des situations où le visible ralentit, se trouble, et ouvre un espace sensible pour penser autrement les relations entre matière, histoire et perception.
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Ana Mathyas vit en France depuis 2020. Issue du cinéma et du design graphique, elle a intégré en 2022-2023 le Post-diplôme Art de l’École des Beaux-Arts de Lyon. En 2024, elle s’installe à Bourré (Loir-et-Cher), où elle fonde son atelier et co-crée Sillon10, un espace indépendant de recherche et d’expérimentation artistique.
Ses travaux ont été présentés dans des contextes tels que le Musée d’Art Contemporain de Lyon, les Laboratoires d’Aubervilliers, le Festival Internacional de Imagen de Valongo (Santos), Videobrasil (São Paulo), l’Ibrida Festival (Turin), le Festival International de Vidéodanse (Bogotá) et la Villa Waldberta (Munich). Elle a également contribué à la conception collective de l’installation Sauna Lésbica, présentée lors de la 35e Biennale de São Paulo. Ses œuvres font partie de collections permanentes telles que celles du Sesc Brasil et du Musée de l’Image et du Son – MIS São Paulo.
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Ana Mathyas
Campinas, Brazil.
Lives and works in France.
My practice explores matter as a space of contact and memory, where time settles, transforms, and leaves traces. Through installations, mineral and photosensitive surfaces, as well as video and sound-based dispositifs, I work with slow processes—such as infiltration, sedimentation, erasure, and revelation—shifting the image from representation toward material experience.
Originally from Brazil, a country marked by historical processes of extraction and erasure, my work initially developed through moving image. Over time, the image ceased to function as narrative and became instead a surface of wear and friction—a site where time accumulates rather than unfolds as story. This research has led me to create works in which the surface acts as a living archive, traversed by multiple temporalities: geological, historical, and corporeal.
I work with porous materials—lime, mineral and carbon-based pigments, water, paper, textile, light—welcoming a degree of alchemy and non-mastery. My works engage with the logics of global capital—extraction, circulation, and persistent colonial residues—not as abstract discourse, but as material forces that traverse territories, bodies, and images. By bringing heterogeneous temporalities into relation, my practice seeks to create situations in which the visible slows down, becomes unstable, and opens a sensitive space for rethinking our relations to matter, history, and perception.
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Ana Mathyas has lived in France since 2020. With an early background in cinema and graphic design, she joined the Post-diplôme Art program at the École des Beaux-Arts de Lyon in 2022-2023. In 2024, she settled in Bourré (Loir-et-Cher), where she founded her studio and co-created Sillon10, an independent space for artistic research and experimentation.
Her work has been presented in contexts such as the Musée d’Art Contemporain de Lyon, Les Laboratoires d’Aubervilliers, the Festival Internacional de Imagen de Valongo (Santos), Videobrasil (São Paulo), Ibrida Festival (Turin), the Festival Internacional de Videodanza (Bogotá), and the Villa Waldberta (Munich). She also contributed to the collective conception of the installation Sauna Lésbica, presented at the 35th Bienal de São Paulo. Her works are part of permanent collections including those of Sesc Brasil and the Museu da Imagem e do Som – MIS São Paulo.
T. +33 6 25 98 67 12
Email. anapaula.mathias@gmail.com